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J2 14 février

Journée de 32 heures finalement. Pas si longue que ça.

Certains ont dormi à bord, d’autres se sont reposés ou ont discuté ou ont travaillé pour préparer le bac blanc. Chers collègues, fiches, cahiers, exercices sont du voyage.

Nous avons survolé désert de Mongolie, Montagnes enneigées, Grande Muraille avant de plonger dans le paysage urbain de la banlieue de Beijing. Quelle surprenante rupture que de passer d’un relief montagneux à une plaine hérissée de bâtiments.

Tristan et Charles ont demandé à s’entretenir avec le commandant de bord après l’atterrissage, nous leur laissons ce moment rien qu’à eux. Direction le passage de frontière, la machine est bien rodée, nous la franchissons en suivant l’ordre qui figure sur le visa collectif, nous avions déjà été très efficaces à l’embarquement à Amsterdam. L’un des policiers pèche par excès de zèle, l’autre affiche un magnifique sourire chaque fois que nous lui souhaitons bonne année en le quittant.  J’ai déjà franchi la frontière quand Fang laoshi m’annonce qu’Audrey V a oublié son blouson dans l’avion. Ca tombe bien, il ne va faire qu’entre -7°C et 6°C.

Direction récupération des bagages, ils sont tous là. Je ne sais pas où aller déclarer la perte le blouson d’Audrey, mais je me souviens de la gentillesse du personnel du service de réclamation des bagages l’an dernier. Ils m’aiguillent mais cela doit se faire après le passage de la douane, porte 15. Quand nous retrouvons le groupe, Aimma me montre sa valise qui a perdu une roue. Retour à la case service de réclamation des bagages. Nous avons le choix : 200 yuan pour en racheter une, attendre le retour pour faire une réclamation à KLM que nous enregistrerions déjà ici, adopter une valise de remplacement fournie par le service. Aimma adopte la troisième, remplit les formulaires. Je lui ai dit que ce n’était que le début de ce qui l’attend l’an prochain dans toutes les formalités de sa vie d’étudiante.

Ouf, nous retrouvons le groupe, et moi Diane, Wang Hui, notre guide pour laquelle j’ai une profonde affection car nous avons débuté ensemble. Elle comme guide et moi comme professeure qui menait ses agneaux de terminale en Chine pendant les vacances de février pour la première fois, il y a…

Pour le blouson d’Audrey, nous le retrouverons à notre départ, un autre aller retour à l’aéroport serait trop chronophage et une livraison trop couteuse.

La circulation est fluide, la plupart des gens ont déjà rejoint leurs familles pour le nouvel an. Premier restaurant, baguettes, plats délicieux, et nous nous dirigeons vers le temple des Lamas. Pas les bestioles cracheuses connues de tous les tintinophiles, mais les moines du lamaisme tibétain. Couleurs des portiques, dragons qui s’entremêlent puisque ce temple était il y a bien longtemps une demeure princière. Les yeux des agneaux semblent vouloir tout retenir. Bouddhas du passé, du présent et du futur, détails de décoration, Diane nous guide efficacement. Colombe, Morgane et Elisa sont bouleversées par ce lieu puissant. Il est hors du temps quoiqu’entouré de bâtiments modernes, il se détache, et on se sent happé, absorbé par quelque chose qui vous dépasse et le sentiment d’avoir toujours connu ce lieu tant on s’y retrouve, soi. Je ne suis pas capable de l’expliquer, mais il est un de ces lieux de Chine inexplicable qui vous amène à revenir.  Ah et comme un parent prévenu en vaut deux, nous avons rencontré une de mes anciennes élèves à l’aéroport de Mérignac. J’en entendu du : « laoshi », « laoshi, je pars en stage à Ningbo  dans le cadre de mes études de commerce », et oui, ses parents étaient là aussi.

Je m’égare. Nous avons repris le bus pour nous rendre place Tian an men, photo de groupe. Alizée et Margaux sont des stars, pas d’inquiétude, leurs photos n’iront pas sur Facebook à moins d’un VPN encore autorisé en Chine. Nous sommes dans une course contre la montre pour arriver à faire tout notre programme malgré la Fête du printemps. Tout se bouscule donc. Nous allons ensuite au spectacle d’acrobatie. Comment dirai-je, une fois installés dans les courants d’air et la salle directement ventilée de la rue avant la fermeture des portes, nous plongeons dans une autre dimension, proche de Morphée. Dès que le spectacle commence, les numéros s’enchainent, époustouflants, les acrobates sont d’une grande rigueur, et j’interdis à tous les jeunes motards du groupe d’avoir, ne serait-ce qu’un instant, l’idée de se lancer dans le numéro des six motos aux trajectoires hallucinantes dans leur sphère métallique.

Une bonne surprise attendait Audrey V, Diane était allée chez elle pendant le spectacle trouver un blouson pour la protéger les jours à venir. Ca y est, vous avez compris pourquoi retrouver Diane me faisait tant plaisir ?

Mais la journée ne s’arrêtait pas là, le canard laqué était au menu de ce soir. Toujours l’effet chunjie ( Fête du printemps) il ne faut pas espérer une aussi bonne table à partir de demain soir.

Nous sommes au chaud, les pavillons qui dominent la Colline de charbon assuraient le spectacle à notre arrivée dans la ruelle de notre hôtel. Douche, dodo, heure du réveil, 6 :30. Souvenez-vous que je n’ai jamais parlé de vacances.

Je ne relis pas, il me tarde de me reposer…

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