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​le thé en Chine茶  - Elisa

Le thé est un grand art en Chine. Tout comme les Français accordent de l’importance à la culture vignoble en France, les Chinois ont quant à eux développé un goût pour les propriétés végétales qu’offrent les feuilles de leur culture agricole. De là s’est créé une véritable gastronomie et un véritable intérêt qui se propagent de provinces en provinces. Les chinois le consomme partout et à chaque instant de la journée.

            À côté de cette consommation quotidienne de thé ordinaire, les Chinois consomment des thés raffinés, en compagnie, dans les 茶館/茶馆 cháguǎn, maisons de thé, ou les 茶園/茶园 cháyuán, jardins de thé ou bien chez eux entre amis ou personnes que l'on veut honorer. Il n'est ainsi pas rare qu'un hôte, pour célébrer la venue d'une personne importante ou qu'il n'a pas vue depuis longtemps, achète pour l'occasion quelques grammes d'un thé de luxe, dont les meilleures moutures peuvent s'avérer très onéreuses. De plus, il est courant d'offrir du thé aux personnes que l'on reçoit chez soi.        

            Les Chinois répartissent le thé en six catégories, dont les noms sont tirés de la couleur des feuilles infusées, et non de l’infusion :

·       黃茶 huáng chá (thé jaune) ; les plus fins et souvent les plus rares des thés. Très délicats, ils subissent une légère oxydation à l'étouffée et leurs feuilles ne sont pas travaillées. Seuls les bourgeons duveteux sont utilisés ;

·       白茶 bái chá (thé blanc) ; à l'instar des thés jaunes, ce sont des thés très délicats qui, eux, ne subissent aucune oxydation. Les trois premières feuilles, dont le bourgeon, peuvent être présentes, toujours entières. Elles sont séchées à l'air libre ;

·       綠茶/绿茶 lǜ chá (thé vert) ; ces thés ne subissent aucune oxydation et sont la plupart du temps composés de bourgeons ou de jeunes feuilles. Ce thé est travaillé, les feuilles subissant diverses opérations (réchauffage à 100°, par exemple) ;

·       烏龍茶/乌龙茶 wūlóng chá (bleu-vert, thé « dragon noir », orthographe courante : thé Oolong ; ce thé est couramment désigné comme 清茶 qīng chá « thé clair » ; le nom de ce type de thé vient de la couleur de la feuille et non de l'infusion. Ce sont des thés dits « semi-fermentés » car leur oxydation varie de 12 à 65 %. Les feuilles sont souvent entières.

·       紅茶/红茶 hóng chá (thé rouge) ; ils sont oxydés à 100 % ; les feuilles utilisées peuvent être brisées pour les thés de moindre qualité.

·       黑茶 hēi chá (Pu-erh) ; ce sont des thés entièrement oxydés ayant subi une post-fermentation de plusieurs années, des thés de garde. Très coûteux, ils ne sont connus la plupart du temps des Occidentaux que par les versions dont la post-fermentation ne dépasse pas quelques jours, commercialisées par la Chine. Ces « copies » sont vendus en supermarchés sous les appellations de 普洱 Pǔ'ěr ou de 磚茶/砖茶 zhuanchá.

·       花茶 huāchá (thé aux fleurs) ; ce n'est, à proprement parler, pas un type de thé, car le thé agrémenté de parfums de fleurs auxquelles il a été mêlé peut être de couleurs diverses. Le thé au jasmin, 茉莉花茶 mòli huāchá, dans ses versions les plus raffinées, peut être composé d'un thé blanc parfumé, aux saveurs très délicates. Les thés noirs parfumés aux fleurs sont les plus répandus, le plus souvent aussi les plus médiocres quand ils sont construits sur des poussières de feuilles auxquelles une essence quelconque a été rajoutée. Un bon thé parfumé doit l'être par le contact avec des fleurs fraîches, et non grâce à une essence.


            Les Chinois possèdent deux manières de préparer et servir le thé selon la nature de celui-ci. Il existe la méthode de préparation en :

• Zhong 盅 pour les thés dits « fragiles » ; thés concernés : 白茶 bái chá, 黃茶 huáng chá et 綠茶/绿茶 lǜ chá. Le 盅 zhōng est une tasse sans anse munie d'un couvercle et d'une soucoupe. C'est la manière la plus simple de préparer efficacement un thé, puisque c'est dans la tasse elle-même que l'on infuse les feuilles. Il permet également de voir les feuilles, et de les sentir pleinement.

• Gongfu Cha 工夫茶 pour les thés plus vigoureux est une méthode complexe de préparation du thé (inventée par Truing Tao Zhong) en usage en Chine, qui demande de nombreux ustensiles précis. Le thé est versé d'une théière adéquate dans une tasse haute pour en sentir les odeurs, puis une tasse basse pour la dégustation à température basse.

            Je sens vos papilles frémir en voyant ces photos et en lisant toutes ces informations ! Rassurez-vous, moi-même écrivant cet article, je ne cesse de m’apercevoir que l’impatience ne fait qu’augmenter. Pour les agneaux de 老师, le décompte est lancé ! Mais pour vous qui nous suivez, peut-être serait-il temps de vous brûler les lèvres et de goûter à de nouvelles saveurs, celles de la Chine !

                                                           Article par Elisa Taillefesse. Source : wikipédia.

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