top of page

J3 15 février

6h12, pas 30, le wake up call donne le top départ de cette nouvelle journée Pékinoise.  Je retrouve les agneaux qui se rendent dans la salle de petit déjeuner au cinquième étage. L’air est clair, le ciel vire au bleu, les pavillons que nous avions vus illuminés hier soir se détachent de la végétation grise d’hiver. Chacun trouve son bonheur ou presque, Morgane me dit que c’est la première fois qu’elle va manger des minis tomates comme fruits de petit déjeuner. J’ai oublié de lui dire que ceux sont bien des fruits et que l’été, les tomates sont servies avec un peu de sucre comme entrée froide en Chine.

Nous nous rendons à pied à la Cité Interdite. Ce n’est pas un exploit car nous logeons tout à côté. Aucun mérite non plus pour la traversée de l’avenue du 4 Mai (1919), la ville semble désertée. Etrange atmosphère que celle de Beijing en ce jour de réveillon, où sont passées voitures et coups de klaxon insistants ?

Diane nous mène, même si nous trainons un peu les pieds, il y a tant à regarder, découvrir, admirer. Les lanternes rouges égayent les arbres, les drapeaux chinois pavoisent aux façades des maisons. Si le cinéma du quartier n’avait fermé ce soir pour cause de chunjie, je pense que certains d’entre nous s’y seraient rendus.

Aucun doute, cette journée du réveillon du nouvel an est bien la plus importante pour les familles chinoises, les touristes chinois sont relativement peu nombreux. Les agneaux sont des stars,  de leur côté, ils ne perdent pas une minute pour prendre les enfants en photo. Les agneaux réalisent leurs premiers défis. Hier, certains ont commencé, alors que d’autres n’osaient pas encore aborder les gens.  Désormais, tout le monde s’est lancé. Thomas est ravis de s’être enfin lancé et du plaisir de discuter, même si arrive un moment où le flot de paroles est incompréhensible. Que souhaiter de mieux pour converser enfin avec des Chinois, hors de la salle 102 que ce lieu si symbolique de Beijing et de l’histoire de Chine ? Tuiles jaunes, pavés gris, charpentes aux assemblages flatteurs, toits en pagodes, quelque soit l’endroit où nos yeux se posent, tout est ravissement. Les cours sont colorées des manteaux rouges, jaunes, roses des Chinois qui les traversent. Tout est grand, surdimensionné comme le souligne Charles. Nous perdons parfois de vue Eglantine, Jeanne et Colombe qui ne veulent pas manquer une miette de cette occasion qui leur est offerte de visiter la Cité Interdite. Elisa aurait elle aussi souhaité rester beaucoup plus longtemps.

Nous sommes ensuite allés observer le Palais impérial depuis la Colline de charbon. Le soleil nous accompagne, l’air est clair, les montagnes qui entourent Beijing se détachent dans le lointain.

Nous sommes un peu pressés car nous avons rendez-vous pour un cours de taijiquan. Un silence de grande qualité et une énergie incroyable émanent de notre petit groupe qui s’applique à suivre le professeur.

Nous nous sommes ensuite rendus dans le quartier des hutong autour de Houhai pour une petite promenade en tricycle, et nous rendre dans une famille pékinoise pour le déjeuner. Mathis n’a pas réussi à manger au petit déjeuner, je compte sur la cuisine familiale pour lui ouvrir l’appétit.  Je suis rassurée de le voir manger un peu, mais il est très très loin du coup de baguettes de Tristan et Maxime. Morgane est très indulgente devant pas gourmandise de cacahuètes aux piments. Audrey V oublie son appareil photo sur la table, mais désormais, nous veillons tous.

Faute de café pour terminer le repas de Fang laoshi et Wei laoshi, nous faisons une dégustation de thé avant de nous rendre au temple du ciel.  Les agneaux sont conquis par Diane, son humour et son dynamisme.

Nous voilà dans l’univers bleu du Temple du ciel. Nous profitons du mur aux échos pour chanter 对不起我的中文不好, vous toruverez la chanson sur le blog. Colombe a sagement collé les paroles de la chanson dans son carnet de bord. Diane attendait de nous entendre chanter car elle avait le souvenir de son dernier groupe de cassinois chanteur.

Nous faisons la fermeture du parc. Tout le monde est pressé de rentrer chez soi pour le réveillon.  Notre chauffeur se fait tancer par portable interposé, son épouse l’attendait beaucoup plus tôt, nous quittons la table du diner à 18 h30. 

Et oui, certains ont réveillon et d’autres ont révision pour le bac blanc.  Les agneaux sont courageux de se tenir à leur travail malgré la fatigue et la dépense d’énergie de cette journée.

Chacun doit préparer son sac à dos pour prendre le train demain soir, réveil à 6h30…

il ne me vous reste plus qu'à vous souhaiter une bonne année .

bottom of page