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Jour 5

 

Décidément, pour les grasses matinées, les agneaux ne sont pas très gâtés. Les pauvres, ce matin, réveil à 6h, petit déjeuner à 6h30 mais… le hall de l’hôtel était encore plongé dans le noir, quant au buffet du petit déjeuner, il était désespérément vide. Un serveur a commencé par apporter les reliefs de pains et brioches de la veille, pas la moindre goute de thé ou de café, un véritable désert. J’ai joué la vilaine cliente jamais contente, demandé je ne sais combien de fois, des toasts, des fruits etc. Les buffets chinois et continentaux ont fini par se garnir et se dégarnir.

Départ à 7h30 après avoir rendu les clefs, presque toutes car Laura a gardé la clef. Donc si vous programmez un séjour à Xi an, Laura pourra vous prêter sa clef, vous aurez un pied à terre.

Ce matin, les agneaux sont comment dirai je, excités, déboussolés, car nous n’allons pas prendre le même train et l’organisation de l’après midi où certains pourront passer plus d’une heure dans le marché musulman alors que les autres seront privés d’achats dans les petites boutiques, de flânerie dans les étals des petits marchands. Ça coince, beugue, c’est en boucle. Et pourtant :

A nous les remparts de la ville. Nous sommes les premiers à louer les vélos et les tandems pour les plus courageux. Julie V et Paula, Juliette et Isaure, Gabrielle et Tom, Coralie et Zoé, Luna et Ana B, Lin laoshi et Bai laoshi sont devenus des rois et reines du tandem. Dans l’excitation les agneaux se trouvaient face aux pavés qui n’attendaient que leur énergie, une nuée a pris sont envol avant même que nous ayons eu le temps de donner l’heure du rendez vous.  Grrrr 1.  Plusieurs modes cyclistes ont égayé les remparts, les futurs maillots jaunes du tour de France, qui ont parcouru les 14 kilomètres des remparts, les esthètes, flânant, prenant photo après photo comme Julie B et Bénédicte, les 15 ans, telles que Bai laoshi et Lin laoshi, les lou ravi comme De laoshi et Ma laoshi.

Bon, mais il a fallu attendre ceux qui étaient partis bille en tête une bonne demie heure. Pourtant, tous savaient que si nous parvenions à respecter les horaires, il serait possible pour les passagers u train express de passer une demie heure dans le marché du quartier musulman. Grrrr bis

Nous sommes allés visiter la forêt de stèles. Certains se sont lancés dans la reconnaissance de caractères. Nous avons observé un monsieur ‘imprimer’ sur du papier de riz le texte d’une stèle. J’adore le parfum de cette encre que je ne retrouve pas ailleurs.

Nous avons repris notre bus pour nous rendre à la pagode de la grande oie sauvage. Notre guide nous a certes pressés, mais nous avons pu ainsi profiter des jeux d’eau et du spectacle des jets d’eau qui débute à midi. Les agneaux se sont régalés à prendre des photos, Auguste a tenté sa chance, mais les jets d’eau ont été plus forts que lui.

Nos agneaux sont très beaux, si par hasard un jour vous les entendez en mode, ‘allo maman bobo, comment tu m’as fait j’suis pas beau’, rappelez leur le nombre de fois où ils ont entendu des Chinois leur dire qu’ils étaient beaux. Je dois présenter mes excuses aux familles d’Orlane et de Pauline, pour les avoir fait passer pour mes deux filles et avoir reçu de nombreux compliments d’un couple de personnes âgées, absolument délicieux.

Nous avons ensuite dégusté un des plats traditionnels du nouvel an chinois, la fondue. Il s’agissait en réalité d’illustrer un des textes que les agneaux présenteront au bac, où le narrateur raconte qu’il rentre chez lui pour le nouvel an, moment où sa famille partage une fondue. Tous les prétextes sont bons pour manger.

 

Nous avons ensuite cheminé de la tour de la cloche à la tour du tambour qui servaient autrefois à annoncer les heures de la journée, pour nous rendre dans le quartier musulman.

Le quartier est très animé, couleurs, odeurs, bruit, tout se mêle. Pour les laoshi, c’est l’occasion d’un stress plus qu’intense.  Je pense qu’un traitement aiguilles, décoctions chinoises, prières à Bouddha et tous les autres est nécessaire à ce stade du voyage. Depuis ce matin, je sentais que quelque chose allait se passer. Les agneaux sont en confiance, un peu trop. Ils écoutent d’une oreille distraite les consignes. Lin laoshi a du courir et siffler pour prévenir un groupe d’échappés qui n’avaient pas écouté l’heure et le lieu de rendez vous. Grrrr ter.

Nous avons visité la mosquée, étonnante avec son toit en pagode. Il y a 10 millions de musulmans en Chine. Le lieu est gai et apaisant. Les gens s’y rendent en famille. Les dames portent des foulards simples, colorés, certains avec des perles.

Nous avions ensuite tous une demie heure de frénésie de marchandages pour nos petits achats dans ce que notre guide appelle le souk.

Arnaud D a adoré marchander, il souhaite travailler dans le commerce. Chacun a fait des trouvailles.

Le temps a vite filé, nous nous sommes retrouvés au pied de la tour de tambour. Romain veillait, juché sur socle, appel fait, il manquait …

Loumia.

Comment retrouver quelqu’un dans une foule aussi dense ? La rue Panneceau le vendredi soir des fêtes de Bayonne, en pire. Le temps passe, nous attendons, pas de Loumia. Soit 24 personnes manquent le train express pour Beijing et restent à Xi an, soit nous rejoignons le bus. Les agneaux vous raconteront la réaction des laoshi à ce niveau de stress. Personnellement, j’ai une envie de faire de la chair à pâté, toute symbolique, parce que le modèle de moulinette n’est pas aisé à trouver.

Grrr 4.

Nous sommes allés au pas de course rejoindre notre bus et notre chauffeur que je n’apprécie pas vraiment. Sa conduite me fatigue, les coups de freins brusques répétés auraient raison des estomacs les plus forts.

Nous sommes montés dans le bus. Sans Loumia.

Notre guide est repartie rejoindre le groupe du train de nuit, De laoshi et Bai laoshi avaient pour mission de ne pas bouger.

J’ai collé mes écouteurs dans les oreilles, envoyé un sms aux deux laoshi pour les informer que j’étaie prête à tout instant pour recevoir leur appel. Vous êtes vous déjà trouvé dans une situation où vous vous êtes sentis aussi démunis, aussi angoissés pour l’enfant de quelqu’un d’autre ?  Avec autant d’agneaux eux aussi au summum du stress ?

Quant à Laurie ? Elle était bien au point de rendez vous, avec nous tous moins Loumia, mais elle s’est absentée pour faire des achats.

Grrrr 5.

Appel de De laoshi, Loumia et Laurie ont été retrouvées.  Ouf, nous les avons grrrreulées, pas trop fort proportionnellement à l’inquiétude que nous avions eu, aux plans imaginés pour les ramener à Beijing si nous les retrouvions trop tard, je ne vous raconte pas la version où nous ne les retrouvions pas du tout.

Quelques gouttes de Rescue plus tard, nous étions dans notre bus à sursauts, retrouvions nos repas pour le train et une charmante jeune femme qui nous nous a guidé dans la gare du train express qui est éloignée du centre ville.

Tout est bien qui fini bien. Nous espérons que les agneaux ne se transformeront pas en souris dans les couloirs de l’hôtel cette nuit, car eux comme nous avons besoin d’une bonne nuit de sommeil.

Comme m’a dit Romain, si vous ne nous aviez pas, on vous manquerait. Zut, il a raison.

La gare de l’express est immense, elle tient plus d’un hall d’aéroport. A l’entrée, il y a un Mac Do. Non ? vous avez deviné. Oui, en plus de notre pique nique, une bonne moitié a mangé et le pique nique et le menu Mac Do ! Auront ils faim à 23h ?

L’express fait des pointes à 322km/h , il est assez confortable même en seconde classe.

Au point où nous en sommes en téléphone et sms d’un groupe de laoshi à l’autre, nous avons eu des nouvelles de ceux qui sont dans le train de nuit. Les agneaux sont répartis dans 10 wagons différents, là l’aventure se corse un peu, non ?

Nous avons retrouvé Diane , pas à la sortie prévue, mais au point où nous en sommes, ce n’est qu’une toute petite anecdote. Notre train n’était pas prévu pour la sortie nord, mais pour celle du sud, mais c’est là qu’il est arrivé.

Il est 1h15 du matin, les agneaux se sont transformés en souris, allons nous parvenir à les mettre au lit pour qu’ils profitent de la visite de la Cité Interdite demain ?

Lycée René Cassin

2 rue de Lasseguette

64100 Bayonne

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site du lycée :
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Tel: 05 59 58 42 00

 

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