Jour 7

La vue sur la colline de charbon et les kiosques qui la dominent est époustouflante ce matin. Le vent a fait un grand ménage. Petit déjeuner, puis nous avons rejoint notre bus préféré pour suivre l’axe nord de la ville et nous rendre par l’autoroute à péage à la Grande Muraille. La météo avait annoncé -1 à 6, et grand vent. Lin laoshi avait prévenu qu’elle interdirait de monter dans le bus tous ceux dont nous verrions les chevilles dépasser de socquettes.

Jamais je n’ai eu autant d’agneaux malades durant un séjour en Chine, les malades avant, les guéris, les encore malades. L’eau du robinet et sous la douche à Xi an a fait ce qu’elle ne pouvait que faire, certains agneaux ont été hors jeu pendant 2 jours. Je pense installer un signal lumineux au dessus du tableau de la salle 102 pour afficher qu’il ne faut pas consommer l’eau du robinet en Chine. Prise d’un doute, je suis allée voir le diaporama que j’ai présenté lors de la réunion d’avant séjour. Oui, j’ai bien annoncé en très grosses lettres et en rouge qu’il ne fallait pas boire ni se brosser les dents avec l’eau du robinet. Vous ajoutez à cela les chauds et froids, chambres surchauffées où les agneaux ne contrôlent pas la température, les agneaux pas suffisamment couverts etc. C’est la première fois que je dois me résoudre en laisser à l’hôtel une demi journée en raison de leur état. Amaia et Maxime n’ont pas visité la Cité interdite. Je finis ce paragraphe mode ‘je vous l’avez bien dit’. Les quatre laoshi font leur possible.

A notre descente du bus, le vent glacial sur les montagnes nous a saisi, mais certainement pas ôté le moral et encore moins l’envie de grimper la Grande Muraille. Marches inégales, foule dans le premier tronçon, devenir un brave n’est pas aisé. Celui qui ne va pas à la grande muraille n’est pas un brave a dit Mao Zedong. C’est chose faite, nous sommes 50 braves. Peut importe le vent car il nous a offert des paysages de montagne où serpente la grande muraille d’une grande clarté. Les appareils photos ont pris une myriade de clichés. Nous comptons sur les images d’Eva car Anna avait oublié sa go-pro. Chacun selon ses possibilités est allé jusqu'au bout ou s'est arrêté en route. Paula est allée jusqu'en haut, Hugo et Coralie l'ont aidée à descendre.

Auguste et Arnaud Z animent notre bus, après une première animation hier, ils nous ont présenté les membres de leur futur gouvernement. Ils sont très très drôles.

Fidèles à notre habitude, nous sommes ensuite allés manger.

Les agneaux avaient un défi difficile aujourd’hui puisqu’ils devaient raconter la légende de Meng Jiang Nü. Vous trouverez dans le ‘Coin des curieux’ du blog l’histoire de cette héroïne.

Nous avons visité l’un des 13 tombeaux des Ming puis flâné dans l’allée aux esprits.

J’ai conseillé à Joanna et Mathilde de bien passer par le même portique à leur retour de la visite du tombeau, c’est une autre superstition chinoise, on ne sait jamais.

Isaure, Paula, Juliette étaient touchées par le calme et l’atmosphère du lieu.

Qu’avons nous fait ensuite ? Repris la route, étonnamment dégagée, finis les bouchons. Le repas était tôt, je me demande s’il sera possible de faire cours à 18h aux agneaux, puisque c’est l’heure de passer à table. Nous avons vu certains agneaux s'épanouir peu à peu, comme Bénédicte et Lucas B. Joli coup de baguettes, Lucas, aussi bien que ceux des laoshi.

Nous sommes sortis ce soir, nous avons assisté à un spectacle d’acrobaties. Question du jour : les contorsionnistes ont elles une colonne vertébrale ? Vous l’avez compris, nous avons été impressionnés.

Nous avons ensuite arpenté l’avenue Wangfujing. Je pense que j’ai beaucoup inquiété Diane. Nous avions parlé de cette avenue commerçante, de comment rentrer à l’hôtel, je l’avais située à partir d’une vue aérienne, répété en boucle que Beijing est beaucoup plus grand qu’Espelette, dans les défis photos, ils avaient à prendre une photo du nom de la rue dans laquelle ils devaient tourner pour arriver à l’hôtel. Bref, je leur ai fait confiance. Et bien les agneaux étaient tous là, bravo à eux.Une mission pas très rigolote nous attendait : refaire la valise.