BEIJING -XI'AN

 

          Lors d'un voyage en Chine, en particulier à Pékin, la Grande Muraille est un site touristique à ne pas manquer. A lui seul, il symbolise la richesse et la grandeur de la civilisation chinoise, et constitue le plus grand ouvrage d'architecture militaire au monde. Tous les chinois veulent gravir la Grande Muraille. En effet, une célèbre citation de l'ancien Président Mao毛泽东 indique que « Celui qui n'a pas gravi la Grande Muraille ne peut être un brave ».

“不到长城非好汉”

          Lorsque nous serons à la muraille, le guide nous racontera probablement une des légendes les plus célèbres, celle de Mèng Jiāng nǚ kū dǎo Chángchéng. C'est une légende d'amour chinoise.

        L'histoire se déroule sous la dynastie de Qin Shi Huangdi, le premier empereur de Chine. Le personnage principale est une très jolie jeune femme se nommant Meng Jiangnü. Trois jours après son mariage avec Wan Xi Liang, des soldats de l'empereur emmenèrent de force son mari pour participer à la construction de la Grande muraille. Cet événement attrista Meng Jiangnü.

Dès lors, Meng Jiangnü vécut jour et nuit dans l’attente de son mari. Mais l’hiver venu, Wan Xi Liang n’était toujours pas de retour. Meng Jiangnü confectionna alors des vêtements chauds et partit les apporter à son mari mais excepté le fait qu'elle savait qu'il était dans le nord de la Chine, elle ne savait pas où était le chantier de construction, ni précisément où était son mari. Elle affronta le vent, la pluie et le froid pour le retrouver. Un jour elle arriva enfin à la grande muraille mais elle ne savait pas où était Wan Xi Liang, elle l'appela de toutes ses forces « Wan Xi Liang ! Wan Xi Liang ! » en vain. Meng Jiang nü rencontra alors un travailleur qui lui apprit que l’élu de son cœur était mort de faim et d'épuisement. Ne pouvant se résoudre à quitter les lieux, elle resta près de la muraille à verser des larmes durant trois jours et trois nuits. On raconte alors que la muraille, profondément émue par le désespoir de la jeune fille, s’effondra.

 Meng Jiangnü est l'archétype de l'épouse chinoise : belle et surtout dévouée à son mari.

La légende dénonce la cruauté de Qin Shi Huan Di qui a fait travailler jusqu'à épuisement des milliers et des milliers d'hommes.

Amaya Aguerrea