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Me voilà confortablement installée sur un matelas de 1cm d’épaisseur posé sur des planches pour vous raconter cette première journée Shanghaienne.

Nos vols se sont déroulés sans souci, le personnel de bord de la KLM est venu nous féliciter pour l’excellent comportement des agneaux. Nuit courte ou longue en fonction des postures de yogi que les uns et les autres avons réussi à adopter, petit déjeuner consistant dans le ventre, nous avons atterri à Pudong pour découvrir la nouveauté des contrôles cette année : la prise des empruntes digitales des deux mains. Machines facétieuses, Melen, Faustine et Bai laoshi se sont vues proposée d’aller plus loin. Nous avons donc commencé à perdre une partie des troupes dans l’aéroport, avant même d’avoir franchi la frontière chinoise. Nous avons fini par les retrouver, et nous avons commencé notre migration façon vol d’étourneau d’un contrôle à l’autre avant qu’une dame accepte de s’occuper de nous : 41 noms et prénoms étrangers à lire, vérifier, autant de numéros de passeport, il faut être très concentré. C’était pour la bonne cause, nous sommes en Chine, pas un bagage de perdu, nous avons rejoint notre guide local, Hugo, un vieux Chinois aux manières surannées. 14°C aujourd’hui, ciel couvert c’est certainement préférable au 30°C d’hier pour commencer à découvrir la ville. Les bagages sont partis de leur côté à l’auberge de jeunesse, et nous au restaurant pour commencer la dégustation d’une cuisine raffinée, libre à chacun de l’apprécier, ou pas.

Journée plein air et il fallait bien ça, car Hugo nous donne des informations précises sur Shanghai, c’est sans compter sur Morphée qui surgit quand on ne l’attend pas, les journées de 36 h c’est très long en vérité. 20 millions de Shanghiens, 4% de chômage, des immeubles d’habitation qui s’étirent en longueur, des cerisiers en fleur, des espaces verts fleuris, des villas de l’ancienne concession française, des viaducs, des platanes, des camphriers, des viaducs, des ponts, le pavillon rouge de l’expo universelle de 2010 qui vaudra à Eugène une bosse sur la tête dans son élan à prendre une photo depuis notre bus véritablement confortable lui. La Tour de la Perle d’orient et les autres immeubles emblématiques de Pudong que de choses à regarder.

Notre première visite sur celle du quartier de Mogashan, ancienne usine desafectée oùchacun flâne à sa guise dans les galeries d’art à la découverte de l’art contemporain chinois. David et Victor sont enthousiastes, Lucie repère une éloquente représentation d’un enfant visant d’une pierre une caméra. Nous filons vers le Bund, cette longue promenade qui longe la rivière Huangpu. Au moment de notre arrivée, l’horloge des douanes égraine infatigablement comme à chaque quart d’heure L’orient et rouge. Je vous suggère un coup d’œil au Coin de curieux.

Les agneaux ont leurs défis photos, celui que j’espérais être le plus difficile est réalisé, ils ont trouvé un couple de jeunes mariés. C’était bien leur tour de prendre en photos des Shanghaiens après avoir été de jeunes stars sur le Bund.

Nous nous sommes ensuite rendus dans la rue de Nankin où le soir est tombé. Toutes les lumières se sont enfin allumées pour donner à cette artère commerçante toute sa splendeur.

Cela faisait un peu longtemps que nous n’avions pas mangé, nous nous sommes rendus dans un restaurant de la vieille ville, avec toujours comme repère La perle d’orient illuminée maintenant.

Distribution des clefs, douche tant attendue, si ce n’est pas le bonheur ça.

Pour le mien, bien égoiste mais que je souhaite vous faire partager, Rosanna, une de mes anciennes élèves qui a débuté le chinois il y a 10 ans en salle 102, était passée me rendre visite en rentrant du travail. Elle vit ici depuis un peu plus d’un an, Son voyage à Beijing lorsqu’elle était en terminale au lycée Cassin lui avait donné envie de vivre en Chine. Quant à expliquer la magie qui s’opère et pourquoi nous nous sentons à la maison en Chine, je ne peux que vous souhaiter de découvrir et partager notre passion.

Je ne relis pas, il est vraiment trop tard. Merci à vous tous d’être indulgents.