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     Après une grasse matinée bien méritée puisque nous nous sommes levés à 6:30, nous nous retrouvons pour le petit déjeuner, vue sur la Colline de Charbon et la Cité Interdite. Les agneaux ont des mines de plus en plus fatiguées mais le soleil est au rendez-vous. Nous partons pour un cours de taijiquan qui va faire beaucoup de bien à chacun. Les pivoines ne sont pas encore en fleur, mais les parterres de tulipes nous renvoient à un souvenir que nous voudrions bien occulter puisque les dernières que nous avons vues étaient à Amsterdam. Certes nous rentrerons par Paris, et non via les Pays Bas, mais il vaut mieux repousser cette pensée. Cai laoshi nous explique et fait pratiquer avec bienveillance un enchainement de taiji.

Nous gagnons le point culminant de Beijing, le sommet de la colline à 46 mètres pour profiter d’une vue à 360° sur la ville. Chacun se repère, identifie les lieux par lesquels nous sommes passés.

Nous retrouvons notre bus, non sans écouter et observer les oiseaux. Les vieilles personnes i ont accroché les cages de leurs oiseaux dans les arbres pour leurs chants du matin.Avez-vous vu Le Promeneur d'oiseau ? 

Le chauffeur nous dépose devant le Temple des Lamas. Il a beaucoup de difficultés à trouver un lieu  où nous déposer. Les caméras sont partout et tout manquement lui vaudrait contravention et retrait de points.

Ce temple a une atmosphère de sérénité et de plénitude troublée par la voix de Xiao Sun. Il nous presse, nous presse. Peut être que ce sentiment vient aussi de la fatigue qui s’est accumulée. Nous admirons longuement un mandala de sable de toute beauté, un vrai ravissement, peut être un appel à la lenteur .

Avant le déjeuner nous allons faire une dégustation de thé, je me demande par quel miracle les paupières de Paul et de Noah tiennent encore ouvertes. Je crains bien que notre programme du jour ne laisse que peu d’occasion de faire une petite sieste.

Nous retrouvons notre bus et roulons en direction du Temple du ciel, sa forme circulaire et ses tuiles vernissées de bleu en font le symbole de Beijing. Les groupes de touristes chinois aux casquettes oranges ou rouges sont nombreux. Nous n’avons pas de signe distinctif pour nous identifier, ce qui doit complexifier le travail de Xiao Sun. Quelle la chaleur étonnante pour ce début d’avril ! Pour circuler dans ce parc, il faut présenter plusieurs fois les tickets d’entrée avec toujours la même consigne, pas de Chinois entre nous, tout simplement pour faciliter la fluidité et la récupération des tickets.

Nous terminons nos visites de ce jour par la visite de la place Tian anmen, un million de Chinois peuvent se tenir sur cette place. Xiao Sun se risque à un peu d’humour : 1 million de manifestants peuvent se tenir sur cette place. Le nombre de caméras qui la scrute semble augmenter d’année en année. Les touristes chinois venus de toute la Chine flânent, les photographes proposent une photo souvenir avec le portrait de Mao sur la porte Tian anmen, quant aux décorations florales en forme d’ogives, elles nous rappellent la puissance militaire de la Chine.

Les derniers yuans seront dépensés au marché Hong Qiao. Nous allons nous faire vertement rabrouer par un Xiao Sun en pleine tempête car une caméra flashe notre chauffeur et son bus, stagnant pour nous permettre de monter à bord devant le marché ce qui est interdit. Depuis que nous sommes à Beijing tous les laoshi répètent que les agneaux sont jeunes et peuvent marcher jusqu’au bus, peu importe où il est stationné. Là, c’est bel et bien navrant. Manon et Melissa arriveront trop tard au point de rendez-vous, et notre chauffeur a perdu un point et récolté une amende. Bref, la bêtise était faite, nous avons grondé les filles, et j’ai demandé à Xiao Sun avec le brin d’immense provocation qui me caractérise parfois, que voulez vous que nous fassions ? Elles ont fait une bêtise, on ne peut pas revenir en arrière sur cette bêtise, elles se sont faites gronder, vous ne voulez tout de même pas qu’on les décapite ? … en référence à son expression préférée, décapitation sans négociation. Les filles ont présenté leurs excuses au chauffeur. Fin de l’épisode.

Ce soir, nous dégustons une fondue mongole. Tout le monde doit travailler puisqu’il faut que chacun fasse cuire les aliments dans le joli récipient en face de lui. Nous avons eu chaud toute la journée, et bien cela continue à table.

Zéro grasse matinée pour demain car le reveil est prévu à 4H. Je ne relis pas, il est temps de se coucher.

J6

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